Trouver le bon jean, pas si évident ! Il existe tellement de formes, d’épaisseurs et de couleurs qu’il est difficile de trouver celui qui fera votre bonheur. Le panel des critères de choix est large lui aussi : la robustesse, le prix, la forme, la couleur, le délavage ou non, l’ajout de détails (broderies et paillettes), la marque, la souplesse, l’élasticité…
Voici les premiers conseils pour trouver l’amour le jean de votre vie !
Mais avant tout cela, laissez-moi vous raconter son histoire.
Il était une fois … le jean
Au XVIe siècle, à Gènes en Italie était produite une toile réputée : la toile de Gènes.
Faite de laine et de lin, elle était utilisée pour les voiles des navires. Puis des vêtements solides pour les marins furent fabriqués avec cette toile très solide.
En 1853, Lévi Strauss un immigré allemand, emporte en partant pour le Nouveau Monde de la toile de Gènes avec l’idée de fabriquer des toiles de tente pour les chercheurs d’or. Mais c’est en confectionnant des vêtements de travail avec cette toile qu’il trouvera le succès. Ces vêtements bien plus solides sont adoptés par les chercheurs d’or. La toile « de Gènes » prononcée à l’anglaise devient « jeans ».
Le nom de notre futur pantalon est né en Californie au milieu des chercheurs d’or !
Puis Lévi Strauss fera évoluer les vêtements en changeant de tissu. Il choisit d’utiliser de la toile « de Nîmes » tout aussi robuste mais plus souple. Cette toile traditionnellement teinte en bleu indigo voit aussi sont nom évoluer pour devenir le « Denim ». Le jean qui était brun en toile « de gènes » devient bleu en toile denim. Sa couleur si particulière vient s’ajouter à son nom : le bleu jeans (prononcer à l’anglaise).
Année 1871, Jacob Davis, un des tailleurs travaillant la toile denim, a l’idée de renforcer les coutures et les poches avec des rivets de cuivre. N’ayant pas l’argent nécessaire au dépôt de brevet c’est avec Lévi Strauss qu’ils déposeront le brevet en commun.
Par la suite s’ajouteront des surpiqûres orangé assorties aux rivets. Le jean est alors encore plus solide, presque inusable.
Le bleu jeans s’impose comme le pantalon le plus solide !
Comment ce vêtement de travail s’est-il retrouvé dans toutes nos armoires ?
Ce vêtement peu cher devient l’emblème des cowboys : un vêtement ‘western chic’.
Leurs femmes se sont mises à l’utiliser aussi. C’est ainsi que le 15 mai 1935 des femmes en jeans font la couverture du Vogue américain !
En 1960, le mouvement hippy lancera de nouvelles évolutions : broderies, peinture, strass et coquillages s’invitent sur le fameux pantalon. La forme générale devient plus proche du corps au niveau des hanches et des cuisses en s’élargissant sur le bas : naissance de la forme pattes d’éléphants. Woodstock réuni pour la première fois le plus grand nombre de porteurs de jeans.
A la fin de la seconde guerre mondiale les surplus de stock américains s’écoulent en Europe. Ce vêtement s’impose aussi parce qu’il a été utilisé dans les films américains (c’est le début du placement de produit dans les films ).
C’est Marylin Monroe qui rendra le jean glamour et désirable pour le public féminin ! Notamment dans le film Les Désaxés (The Misfits) un film américain de John Huston sorti en 1961.
En 1973 le muséum d’art contemporain de New-York expose une sélection de jeans décorés et attire en deux mois plus de 10 000 visiteurs.
C’est seulement en 1994 que le jean devient stretch pour notre plus grand confort !
Il reste un vêtement populaire, pour cette raison il est destiné au quotidien et s’abstiendra d’apparaître lors d’événements plus habillés.
Les marques de jean les plus célèbres
Levi’s (Lévi Strauss & Co) – Lee actuellement Wrangler – Lee Cooper – Diesel – Rica Lewis – …
et plus récemment :
Notify – Acquaverde – Pepe jeans – Liu Jo – …
Il existe de nombreuses coupes, voici un petit lexique pour vous aider
- Le droit ou cigarette ou regular : c’est le plus simple. Il a la même taille depuis la cuisse jusqu’à la cheville.
- Le slim (mince en anglais) : il est ajusté aux formes du corps.
- Le Skiny, de skin peau c’est un jean seconde peau, très serré il dévoile complément les formes.
- Le bootcut : serré au niveau des cuisses puis il s’élargit légèrement jusqu’aux chevilles, suffisamment pour porter des bottes. D’où son nom bootcut : coupé pour les bottes (boots en anglais)
- Le Flare ou patte d’éléphants : il est droit ou large aux cuisses et très évasé aux chevilles
- Le Boyfriend (petit ami en anglais) c’est le jean emprunté à votre homme. Sa coupe est masculine
- Le baggy (sac en anglais) : très large, sa taille est basse.
Les tailles :
- La taille haute se situe au niveau du nombril.
- La taille moyenne ou normale se trouve cinq à sept centimètres en dessous du nombril
- La taille basse est au niveau des hanches.
Quel est le bon ton ?
Il existe presque autant de couleurs de jean que d’utilisateurs, voici les principales :
Acid washed, le tissu uni comportant des taches réparties, comme si vous aviez fait des taches de javel et que ce n’était pas voulu.
Black un fil noir est intégré au tissage
Bleached : blanchi avec des agents de blanchiment (les petites choses qui rendent votre linge plus blanc que blanc)
Brut, un bleu un peu marine, l’état normal du tissu
Stone washed le jean est passé en machine avec des pierres ponces, ce qui donne un effet usé plus ou moins naturel.
Stone bleached, délavé avec des pierres ponces et des agents de blanchiment ;
Sur teint, le jean est teint à nouveau après être sorti de la chaîne de montage.
Bio, jean en coton biologique. (sa teinte se rapproche du brut mais il file du bon coton).
Éthique, jean fabriqué selon les normes du commerce équitable. (il n’a pas délavé d’êtres humains pour être produit).
Le jean idéal ?
Vous demandez l’impossible et pourtant…
Le jean idéal est brut ou légèrement délavé, il est fabriqué en France. Il rend les personnes qui le fabriquent heureuses, de ce côté là il est complètement éthique ! Vous croyez que je parle d’un rêve et pourtant au moins une entreprise l’a réalisé.
Il est fabriqué à moins de 1083 km de chez vous. J’ai nommé le jean 1083 !
Je ne suis pas du genre à partager des noms de marques et je ne suis pas payée pour le faire… mais j’ai été complètement séduite par leur démarche. D’accord, je connais aussi assez bien la petite ville d’irréductibles où ils se sont implantés.
Mais un jean fabriqué intégralement en France, c’est rare et pas si cher !
Comme quoi un jean peut être humain, créer des emplois en France, faire le bonheur de ceux qui le produisent comme celui de ceux qui le portent.
Et puis j’ai une préférence pour les petites marques qui font un tel pari plutôt que pour les grandes marques qui détruisent leurs salariés à la tâche (un aperçu dans The true cost).
Vous voulez apprendre à choisir le jean qui mettra en valeur vos jolies courbes ? Rendez-vous dans l’article suivant pour la suite !
Cette marque m’inspire, merci de nous la faire découvrir.
En plus, après The true cost, on ne peut plus dire qu’on n’est pas au courant !
Merci de ton retours, c’est en aidant au développement des marques qui sont justes humainement que l’on contribue à rendre le monde un peu meilleur !
Ma chère Aurélie ,
Merci pour cette article encore très intéressant , moi qui ai connu le temps où le pantalon était interdit pour les filles.
J’ai du porter mon premier jeans dans les années 76 quand j’étais étudiante et je trouvais cela génial , c’était chaud et confortable.
En travaillant dans les pays chauds , il était impossible de le porter,et en rentrant en France j’ai décidé de ne jamais porter de jeans au travail car je trouve que cela ne fait pas assez impeccable , cela peut m’arriver si le jeans est bleu marine très foncé et très soigné c’est à dire pas déchiré ni décoloré .
En revanche je suis toujours en jeans pour le ménage, le jardin et le bricolage et là c’est vraiment génial.
C’est de toute façon une toile très solide et assez inusable.
Encore merci pour l’historique.